Lyon au Panthéon de la désillusion !
Si les lyonnais profitent chaque saison de largesses arbitrales pour voler des places qualificatives pour les joutes européennes, il est vrai qu’ils ne déçoivent jamais ceux qui espèrent les voir perdre. Leurs éliminations ont à chaque fois quelque chose de magique dans le scénario. A croire que le vainqueur de la coupe Intertoto 1997 ne progresse pas au fil des participations…
Retour sur des matchs qui resteront mémorables pour un grand nombre d’amateur de football français : ceux qui n’apprécient pas l’olympitre lyonnais.
Un peu d’histoire
L’ol a connu sa première campagne européenne lors de la saison 1973-1974, à la faveur d’une coupe de France volée aux Nantais quelques mois plus tôt. Le karma frappe en huitièmes de finale (le deuxième tour de cette coupe des coupes), quand le PAOK Salonique, modeste club grec, inflige un 4-0 aux gones au retour.
Les lyonnais enchaineront deux autres participations européennes à cette époque, pour autant de raclées, pendant que son illustre voisin faisait rêver la France entière. En novembre 1974, l’ol coule 5-2 à gerbe-land contre le Borussia Mönchegladbach, malgré un but de Raymond le boucher, et sombre presque un an plus tard 3-0 face à Bruges, avec un carton rouge pour leur casseur de jambes préféré.
Le ton était donné. Mais il faudra attendre les années 90 pour rire à nouveau de l’olympique fyonnais. Et encore, la bande emmenée désormais par Jean-Michel Aulas n’en est qu’à ses balbutiements. Avant d’enchainer les déceptions annuelles grâce à des qualifications garanties par les instances, les lyonnais s’étaient échauffés deux fois : en 1991-1992, avec un cuisant 4-1 encaissé à Trabzonspor après déjà une défaite à l’aller, puis en 1995-1996, face à Nottingham Forest que les lyonnais n’ont pas réussi à renverser au retour après une défaite 1-0 en Angleterre.
Par la suite, le club de l’OLFP parviendra à atteindre la scène européenne chaque saison, de 1997-1998 à l’année du COVID en 2020, enchaînant même 12 participations de suite à la C1, au grand dam des clubs qui se sont fait fourrer par l’arbitrage (Marseille, Monaco, Bordeaux ou même Saint-Etienne, pour ne citer qu’eux…). C’est à partir de là, quand les lyonnais se prenaient pour un grand d’Europe, que les émotions suscitées par leurs éliminations ont été les plus intenses.
D’abord en C3, l’ol se frotte aux clubs italiens. En 1997-98, le club signe son premier exploit retentissant, en battant à San Siro l’Inter de Milan de Ronaldo ! sur un inévitable pénalty à la 82ème… Au retour, les nerazzuri remettent l’église au centre du village en s’imposant tranquillement 3-1 à gerbe-land. La saison suivante, c’est Bologne qui les balaye en moins d’une heure (3-0) et qui se permet de perdre tranquillement 2-0 au retour, sans conséquence.
10/08/1999 : OL 0 – Maribor 1
On passe aux choses sérieuses à l’aube des années 2000, avec la première participation en C1 en 1999-00, permise par le fait que les vrais champions ne sont plus les seuls admis à la plus prestigieuses des compétitions. Cette épopée est de courte durée, car lyon, qualifié en tant que troisième du championnat, doit passer par un tour préliminaire, et s’effondre totalement contre l’ogre slovène de Maribor (0-1 à l’aller, 0-2 au retour…).
07/12/1999 : Werder 4 – OL 0
Moins de deux mois après, les lyonnais, reversés en C3, se paient le luxe d’une deuxième humiliation dans la même saison. Vainqueurs 3-0 à l’aller, l’ol se prend sa première remontada face au Werder de Brême (4-0).
14/03/2001 Spartak 1 – OL 1
Pour sa première participation à la phase de groupes de Ligue des Champions, lyon hérite, contrairement aux années suivantes, d’un tirage compliqué avec le Bayern et Arsenal. A la faveur de leur impressionnante victoire 3-0 conter les Bavarois; futurs vainqueurs de l’épreuve, ils n’ont pourtant besoin que d’une victoire en Russie pour se qualifier en quarts de finale. Rapidement menés, ils parviennent à revenir à 1-1 grâce à un pénalty obtenu « avec malice » par Sonny Anderson. Insuffisant pour dépasser les Gunners au classement…
23/10/2001 : OL 2 – Barça 3
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